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lundi 5 mars 2012

Faire son marché à kamakura




C'est pour ce marché que j'ai déménagé il y a trois ans à Kamakura sans savoir qu'il m'amènerait à reconsidérer complètement ma notion de l'argent!

Faire les courses pour donner un cours de cuisine ou un buffet , en profiter au passage pour se nourrir puis avec l'argent reçu choisir les légumes qui me permettront de transmettre dans le plaisir , a donner un tout autre sens à celui que je donnais à l'argent.
C'est tout bête mais avec les marchés on rencontre les gens qui ont planté les graines des légumes , en discutant avec eux on se rend compte qu'il faut 3 mois pour celui ci, moins pour celui là, que cette semaine il a fait trop chaud donc les potirons c'est fini, on s'inquiète avec eux des prochaines gelées , bref on est en live et quand on se rend vraiment compte de tout le travail et de la nature et des hommes qui on aidé cette salade à arriver là , et bien on ne la regarde plus pareil sa salade et on est content de la payer !
" Faire " de l'argent avec pour objectif de le "garder" est un concept qui me semble très dangereux et contraire au rythme de la vie , le recevoir en sachant qu'il nous ait donné pour le faire circuler en toute liberté de conscience est à la fois une grande responsabilité et un grand privilège .
Choisir de donner ce qui va permettre à d'autres de continuer leur travail après que l'on m'ait donné l'occasion de faire le mien me donne une place essentielle dans le monde, celle de le créer, ou en tous les cas d'influer sur la direction qu'il prendra ;
Et si je m'autorise quelquefois, quand je ne m'aime pas , à acheter de la nourriture industrielle déconnectée des hommes et de la nature et bien c'est justement parce que je ne  m'aime pas et  je sais que dans ce cas je n'arrange pas non plus les affaires du monde ! 
Tout est lié et j'ai le choix de continuer le flux de la vie ou de l’arrêter , mais surtout surtout d'entre consciente , ce qui est déjà pas mal.
et ça c'est à kamakura que je l'ai appris !

dimanche 20 novembre 2011

La classe de Yamaguchi san

Tout est là,
les bols à thés qui se font dans le silence et la concentration, un peu de thé, quelque pâtisseries d'automne,
non rien ne change.
Je glisse peu à peu dans cette immuabilité, où ma vie n'est faite que sur ce quoi mon intention et mes mains sont posées;
Faire des bols, comme la cuisine , me permettra toujours de plonger dans cette intemporalité si rassurante.
Aujourd'hui je ne sais ou se place l'impermanence tant les bols me ramènent TOUJOURS à cet espace.

mercredi 16 novembre 2011

Les marchand de Nakano

Le temps ne bouge pas à Nakano et c'est un sentiment très étrange que d'être dans l'urgence d'inscrire ces lieux, ces gens qui semblent immuables et le sont depuis les 10 années que je vis ici.
Pourtant toutes ces échoppes vont disparaître.
Il n'y a rien de nouveau, les gens vieillissent et meurt et la génération suivante fera autre chose , on détruira les maisons et on en reconstruira d'autres.
Non rien de nouveau sur la planète, et pourtant , en 10 ans je n'ai jamais ressenti l'urgence de les inscrire dans une mémoire collective, je n'ai jamais ressenti l’imminence de leur disparition.
Etre dans la conscience que rien ne dure jamais, savoir qu' ici et maintenant une bombe nucléaire peut exploser ,qu' un tsunami peut arriver ou encore que le " big one" peut nous faire disparaître possiblement dans la minute qui suit , c'est ça le post nuclear zen syndrome;
J'en ai eu l'expérience en mars , mon corps animal l'a vécu , mon mental a regardé, et quand tout s'est arrêté j'ai aimé, j'ai aimé ce ciel, cette mer, ces oiseaux si tranquille, mes parents, mes amis , ma vie, tout ...
Maintenant je sais que chaque instant est à prendre car il est unique, chaque rencontre est un cadeau , chaque rayon de soleil, et je ne veux plus m'endormir dans l'illusion que tout va durer et gâcher ma vie à attendre qu'elle arrive.

mercredi 9 novembre 2011

la réalité ou son reflet ?

Dans le jardin du Kodaiji , nous nous promenons dans un rêve illuminé ,
La sonnerie des messages du téléphone de Yoshiko vibre doucement;
le réacteur deux de la centrale nucléaire de Fukushima dégage des gazes inquiétants;
Nous regardons le reflet des arbres dans le lac qui vibre avec le vent.